Clipperton l'île tragique



Seul atoll corallien de cette partie de l'océan Pacifique, l'île a une forme sub-circulaire de douze kilomètres de circonférence.

Cet atoll est constitué de graviers et sables coralliens souvent cimentés de guano.Pas d'eau potable, peu de végétation...



Suite à l'acquisition des droits d'exploitation du guano par la Pacific Island Company en 1906, une base est créée sur l'île de Clipperton. Un phare est édifié sur le point culminant de l'île, le Rocher, visible à 30 milles nautiques.

La garnison mexicaine dirigée par le capitaine Arnaud est composée en 1914 d'une centaine de personnes. L'île étant totalement désertique (fréquentée seulement par des millions de crabes et de nombreux oiseaux...), elle est approvisionnée tous les deux mois par un bateau venu d'Acapulco.

À la suite de la Révolution mexicaine, le gouvernement oublia la garnison de soldats installée sur place avec femmes et enfants. Lorsque l'USS Lexington accosta l'île fin 1915, la plupart des habitants étaient morts, principalement du scorbut. Les survivants voulurent évacuer l'île, mais le gouverneur mexicain s'y opposa.

En 1917, tous les hommes sont décédés sauf le gardien du phare, Victoriano Álvarez ainsi que 15 femmes et enfants. Victoriano Álvarez se proclame roi. Son règne brutal (on l'accuse notamment de viol et de meurtre) se termina par son assassinat par la veuve du capitaine Arnaud. Le 18 juillet 1917, le lendemain de la mort de Victoriano Álvarez, l'USS Yorktown, venu vérifier que les Allemands n'avaient pas installé de base sur l'île, découvre les onze derniers survivants — trois femmes, une adolescente et 7 enfants — et les ramène en Californie. Jugées pour leur crime, les femmes furent acquittées et purent rentrer au Mexique.





Un  récit bien enlevé, description affinée, des événements aussi minces, aussi dépourvus de romantisme, que l'abandon de Clipperton. L'auteur met en lumière le fil conducteur au milieu de récits contradictoires. Le suspense subsiste jusqu'à la fin...


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